Parlons sérieux, parlons concret, parlons de Riders for Refugees. Une association qui fait bouger le monde de la glisse pour les réfugiés. Présentation de l’association puis témoignage d’Anne-Flore Marxer, snowboardeuse pro et bénévole de l’asso.

L’association Riders for Refugees


Riders for Refugees est une association créée en 2015 par Danny Burrows rédacteur pour un magazine de snowboard. C’est lors d’une visite dans la « jungle » de Calais qu’il a le déclic et l’idée de créer l’association « Riders for Refugees ».

Le constat

Des réfugiés dans le besoin

A travers les images, on se fait déjà une vague idée des conditions de vies des réfugiés. Des conditions de vies très compliquées, tellement qu’elles en deviennent inimaginables, presque irréelles.
La vie d’un réfugié c’est une tente sur un terrain boueux surpeuplé.
L’hiver s’ajoutent le froid, la pluie, la neige, le gel, sans équipement adapté.

« Un problème qui n’existe pas que dans les camps mais aussi dans de nombreuses villes d’Europe et touche des populations diverses qui dépendent de l’aide de nombreuses associations pour survivre » précise Riders for Refugees.

Une industrie et des riders qui peuvent aider

De l’autre côté, une industrie de la glisse et de l’outdoor qui « croule parfois sous les produits invendus ou invendables, des stocks trop anciens et autres ».

Mais il y a aussi nous, les particuliers, qui pouvons donner notre matos. On a tous des vêtements anciens, passés de mode, un peu abimés. Ils terminent généralement leur vie dans la poubelle ou dans le fond d’un placard alors qu’ils seraient bien plus utiles sur les épaules d’une personne dans le besoin.

La collecte

Chaque année une grande collecte est organisée tout le mois d’Octobre aux 4 coins de la France (et partout en Europe) pour pouvoir récupérer un maximum de vêtements chauds : Vestes et pulls (hommes / femmes, tailles : S – M – L), et vêtements enfants. Chaussettes neuves, bonnets et écharpes.
Différents points de vente sont disponibles tous les ans, il y en a notamment dans le Sud Ouest de la France.

Rencontre avec Anne-Flore Marxer

Bénévole pour l’association Riders for refugees et snowboardeuse professionnelle. Anne-Flore Marxer a accepté de répondre aux questions d’having fun pour parler de l’asso, de son engagement et de ses actions !

Salut Anne Flore, pour commencer, peux tu te présenter ?

Salut, je m’appelle Anne-Flore je suis féministe et j’aime la nature, les montagnes et l’océan 🙂

Comment es tu arrivée dans l’association Riders for refugees ? Quelles y sont tes actions ?

L’année dernière j’avais fait un max pour passer le message de Riders for Refugees pour mobiliser les gens dans les Alpes. Cette année je voulais faire plus et participer activement, j’ai donc organisé une collecte dans le sud ouest, puisque je voulais surfer ici avant l’hiver et que toutes les marques de surf sont localisées ici.
J’ai appelé mon amie Aline Bock qui est partie en trip surf de la Norvège au Maroc. Je lui ai proposé de remplir son van de vestes et de passer par l’Italie pour son retour en Autriche. Elle a accepté tout de suite.
J’ai commencé la collecte avec l’angoisse de ne pas réunir suffisament de vestes, je me retrouve aujourd hui avec 3x le volume de ce qui tient dans son van ; toutes les marques ont répondu présentes : Woodstache, PullIn, Volcom, Vissla, Billabong, Quiksilver, Vaude, Blue Tomato, Buff, Racer, Thermopad, Culture Sud, Thulle..
Mais c’est surtout l’élan solidaire des gens au niveau personnel qui est touchant, beaucoup m’ont écrit sur les réseaux sociaux pour proposer leur aide.
Slidewayz shred shop, un transporteur, une graphiste, festival de films, un cameraman, une prof, Chipiron Surfboards, mon amie Sarah qui me prête son garage que j’ai rempli depuis 🙂
Chacun a son rôle à jouer et être tous ensemble permet d’accomplir de belles choses.
Je tiens à tous les remercier ça n’aurait pas été possible sans eux.anne-flore marxer

On te voit très engagée pour l’association Riders for Refugees, qu’est ce qui te motive ?

Je me sens concernée par le monde qui m’entoure et j’ai tendance à vouloir le changer.
Je me suis entre autre beaucoup battu pour les femmes dans mon sport le snowboard.
Je trouve curieux qu’on entende si peu parler des migrants alors que la situation est catastrophique. Ne rien faire revient à être complice de leur malheur et je ne le supporte pas, je refuse de laisser tous ces gens frigorifiés alors que je peux aider. L’hiver est rude dans les Alpes et personne ne mérite de passer l’hiver dehors !

Que peut-on souhaiter à Riders for Refugees à l’avenir ?

Aidez-nous à financer le transport, c’est le plus difficile, trouver des fonds pour payer l’essence et les péages.


Les dons peuvent s’effectuer en ligne via une campagne de dons. Les coûts de transports et de logistiques sont assez élevés. Avoir des fringues c’est bien, les amener jusqu’aux personnes dans le besoin c’est mieux… Cette récolte de dons est un autre bon moyen de participer aux actions de l’association. Soyons solidaires !


Quels sont les prochains rendez-vous, les prochaines actions à venir de l’asso ?

Aline et moi emmènerons les vestes collectées en Allemagne après Noël. Après je ne sais pas, je crois que j’ai compris que je pouvais déclencher de belles actions et je ne compte pas m’arrêter la. J’espère pouvoir ramener quelques images de notre voyage pour faire un film et inciter plus de monde à agir.

Snowboard Anne flore Marxer
Anne Flore Marxer en snowboard, un engagement différent mais la même détermination.

Enfin, pour terminer : 3 raisons de rejoindre l’asso ?

Riders for Refugees c’est un concept très simple, juste un réseau… Nous sommes liés par nos passions communes et nous nous mobilisons de façon simple et accessible, chacun de son côté mais avec un but commun !
Je suis fière de voir l’industrie du surf et de la montagne s’unir pour une cause humanitaire qui nous concerne tous.

Un grand merci à Anne-Flore Marxer qui a pris le temps de répondre à ces quelques questions.
Un grand bravo aux actions de cette asso, à tous les bénévoles. A tous ceux qui ont donné et qui donneront, en nature ou financièrement. Chaque geste compte.

N’hésitez pas à faire un tour sur le site de l’association pour avoir encore plus d’informations !