2 semaines de vacances, rien de prévu mais une forte envie de bouger et de vivre une aventure qui sort de l’ordinaire. Que faire ? Où ? Quand ? Avec qui ? Coup d’oeil sur les billets, sur les destinations, quelques coups de fil. Rien de concluant. Soudain, perdu entre les vidéos de chats et de surf, un post annonçant une forte houle sur Nazare apparaît. Une nouvelle qui tombe à pic. Et si on allait sur l’un des spots qui offre les plus grosses vagues du monde ?
Appelons ça le hasard
Au vu du pic de houle annoncé sur Nazare, il paraissait maintenant évident que la destination des futures vacances était trouvée. Il paraissait surtout impensable de laisser passer cette occasion. Manque plus qu’à motiver 1 ou 2 personnes pour m’accompagner. Pour ça, rien de mieux qu’un post sur les réseaux sociaux… Facebook, story Instagram. Un voyage de dernière minute, en pleine semaine, il était évident que les réponses ressembleraient à « tu me donnes tellement envie mais je peux pas, je bosse ». Toutes sauf une. Celle de Matthieu Aguirre. Interviewé en Juillet 2018 sur having fun, ce jeune surfeur de 17 ans nous avait partagé sa passion pour l’océan et les sports de glisse. Bodyboard, surf, foil mais surtout surf de gros. Matthieu m’a dit que le swell annoncé était bien mais que le vent allait certainement contrarier les conditions. Trip annulé.
Trip reporté, plutôt. 2 jours plus tard, message de Matthieu. Nouveau swell annoncé. 3 à 6 mètres sont prévus pour la semaine d’après (sachant que la taille double ou triple à Nazare, entendez par là de 6 à… 18 mètres), pas ou peu de vent, bonne orientation de houle. Pas de doute. C’est le moment !
Nazare on arrive
Nous avions le principal : la houle et la folle envie d’aller (re)voir le désormais incontournable spot de Nazare. Un peu plus de 900 kilomètres séparent Bidart, notre point de départ, à la « Praia de Norte » notre point d’arrivée. Quelques 9 heures de routes à faire, à 5 dans… une Fiat Panda !
Clara, Xavier et Maxime se sont également laissés tenter par ce départ improvisé à Nazare. Une belle équipe pour un beau trip.
Les 2 guns de Matthieu sur le toit, des sacs dans le coffre, sur les genoux, entre les jambes, notre modeste voiture a vite fait le plein. On se passera du confort, l’important n’est pas là.
Nazare on est là
Après un long périple, nous arrivons sur place la veille du premier jour de swell. Une bonne nuit de sommeil malgré une excitation folle de découvrir pour certains et redécouvrir pour d’autres l’incroyable spot de Nazare.
7h du mat’, le réveil sonne (enfin). Il n’y a que dans ces moments que tu es aussi content d’entendre cette sonnerie que tu détestes le reste de l’année. On y est, 2 minutes pour se préparer et direction l’océan, à moitié réveillés mais déjà le sourire jusqu’aux oreilles.
En descendant vers le spot, on profite déjà d’un splendide lever de soleil aux folles couleurs, du bleu très clair au rouge feu. Le spectacle commence.
Les vagues sont pour l’instant « petites », des séries avoisinant 3 mètres commencent à déferler. Personne à l’eau hormis quelques pêcheurs.
La marée encore un peu haute, une rentrée de houle est prévue dans la matinée. Avec la marée descendante, pas de doute, Nazare va se réveiller.
JOUR 1 : Hold up
Il est 10h, la houle est rentrée, Matthieu décide de se mettre à l’eau. Après avoir longtemps observé le spot. Les conditions sont optimales. Pas de vent. Des vagues qui atteignent déjà 6 mètres. La houle va encore grossir dans la journée, pour surfer à la rame, c’est maintenant ou jamais.
Les jetskis commencent à affluer, ça bouge sur le spot. De plus en plus de personnes se mettent en place pour observer le spectacle. En 2h à peine, le plan d’eau a totalement changé. Bonne nouvelle pour nous, Nazare is ON.
Une première journée qui se termine. Un premier jour de swell au delà de nos espérances. Des vagues vraiment propres, peu de monde à l’eau, un temps estival. What else ? Disons un bon resto, le surf ça creuse. Et la gastronomie locale est plutôt cool 😉
JOUR 2 : Jeudi oui !
Day 2, même schéma, réveil au lever du jour pour observer le spot. On entend le bruit des vagues depuis nos chambres situées à 10 minutes de marche. Un indice qui nous fait penser que l’augmentation de houle annoncée a bien eu lieu. Il s’avère effectivement que les conditions sont incomparables à la veille. D’énormes bombes s’écrasent le long de la falaise de Nazare. QUEL SPECTACLE !
Cette journée sera donc un day off pour Matthieu Aguirre et les autres surfeurs à la rame. Les conditions sont trop dangereuses pour surfer sans se faire tracter. Place au tow-in !
La bouffe du soir…
En fin de journée, Alex Botelho, figure locale du surf de gros s’est mis à la rame sur le spot (à la surprise générale). Quelques minutes ont suffit pour qu’une vague immense se décale et se dirige droit sur lui… Il a comme nous tous, vite compris que ça ne passerait pas. Il a subi pendant de très longues minutes la puissance des vagues de Nazare. Jusqu’à finir presque sur le sable, un peu sonné.
C’est la série de photos suivante :
Fin de journée sur Nazare, un sunset magnifique qui sonne la fin d’une session qui aura duré la journée. Les vagues continuent de déferler, les derniers surfeurs et jetskis rejoignent le port. Le lendemain, les conditions s’annoncent une nouvelle fois prometteuses.
JOUR 3 : vendredi tout est permis
Jamais 2 sans 3, c’est ça ? A croire que le dicton dit vrai. Nazare offre aux surfeurs et spectateurs encore de très belles conditions pour ce troisième jour de trip en terre portugaise. Les amateurs de sensations fortes sont sur les starting blocks. Ils n’ont pas tardé à se mettre à l’eau.
Othmane Choufani, un drop en apesanteur
C’est l’une des premières vagues surfée de la journée. Othmane Choufani, surfeur marocain habitué du spot s’élance dans un bowl et nous offre un drop engagé. Il n’aura pas suffit pour dompter cette belle gauche sortie de nulle part. On a quand même immortalisé le moment :
Nic Von Rupp, au bon endroit !
Autre habitué du spot, Nic Von Rupp. Le surfeur portugais s’est offert l’une des bombe de la matinée. Une belle gauche, lisse, creuse. Parfaitement surfée.
Les jeunes étaient en forme !
Les jeunes surfeurs ont répondu à l’appel à Nazare. Et notamment les français venus en nombre : Matthieu Aguirre, Cornelius Accoh ou encore Pierre Rollet.
Obrigado Nazare
Merci Nazare. Quel beau spot, quelle ambiance, quel effet de voir, de sentir et d’entendre cette fameuse vague. Même en ayant vu des milliers de photos et vidéos, ce spot est tout simplement surprenant, effrayant, unique. La proximité de la vague est réellement impressionante.
Pour faire simple, si t’as l’occasion d’y aller un jour de swell. Fonce !
Merci pour l’article ! Ca donne envie