Nos rythmes de vie ont atteints des vitesses folles. A vouloir faire de plus en plus de choses, de plus en plus vite, nous avons peut être perdu en route la valeur d’une chose essentielle… celle du temps. Aujourd’hui on a le temps de rien et on n’a surtout pas le temps de le prendre. Pourtant, de plus en plus de personnes s’en octroient. Il choisissent la slow life, une vie plus lente et plus raisonnée. Ils préfèrent la lenteur à la vitesse, le calme au brouahaha, la sobriété à la surconsommation, la déconnexion à l’hyper connexion. A contre courant du cadran, en harmonie au vivant.

Un rythme infernal devenu banal

Quelque soit la sonnerie de votre réveil, elle sonne bien souvent le début d’une journée effrénée. Un marathon quotidien d’une dizaine d’heures. Le but en faire le plus possible, le plus vite possible.
Finalement on nous apprend à gagner du temps pas à en prendre.
On dit du temps qu’il est précieux. On dit aussi qu’il défile à vitesse grand V.
N’est-ce pas là 2 magnifiques raisons d’utiliser notre temps à bon escient ?

Nos quotidiens donneraient des points de côtés à la pendule de mémé. Celle qui gamin rythmait nos goûters. Son mouvement enivrant nous laissait aller à quelques pensées tout en regardant le temps passé. Sans aucun scrupule.

Et si on se redonnait le temps ? Le temps de ne rien faire. Le temps d’improviser. Le temps de se reposer. Le temps de s’émerveiller. Le temps de s’ennuyer. Le temps de s’épanouir. Le temps de… prendre le temps.

Certains ont décidé de complètement ralentir et passer à la slow life.

Qu’est-ce que la slow life ?

définition slow life :

Pour faire simple, le concept de slow life c’est vivre plus lentement pour vivre mieux.
C’est l’art de prendre le temps de faire les choses qui comptent vraiment.

La slow life est un terme qui peut paraître un peu pompeux (comme tout terme un peu nouveau et tendance ré-utilisé à tout va ?) Cela n’empêche que le concept slow life est riche de sens.

Difficile de nier que nos quotidiens en ont terriblement besoin.
Nous nous sommes mis à vivre à toute vitesse en faisant de la lenteur un gros mot. Nous nous sommes mis à chérir l’instantané. Nous ennuyer ne fait plus partie de nos journées.
Depuis que notre pouce a appris à swiper, chaque moment de flottement est prétexte à dérouler notre fil d’actualité.
Internet a très certainement contribué à tout accélérer. Tout doit aller très vite. Et plus vite que la 4G. Vive la 5G… Sur internet chaque seconde, des millions de données sont échangées (on vous invite à regarder ce qui se passe en une seconde sur internet). Nous vivons désormais plus au rythme des flux qu’au rythme du vivant.

Comment adopter la slow life ?

La slow life comment faire, disons que ça n’est pas si compliqué… Il faut s’attaquer à son agenda et l’alléger au maximum. Ça passe par une analyse, des choix, des optimisations, des changements.
Voici quelques conseils pour ralentir sa vie et passer à la slow life.

Se libérer du temps

Reprendre possession de son agenda. Fini l’agenda surchargé ! Sachez faire le tri et ne gardez que l’essentiel. L’objectif est de vous libérer du temps.

Côté pro : Annulez les rendez-vous « inutiles », écourtez ceux qui peuvent l’être. Priorisez vos missions, privilégiez les tâches essentielles et oubliez celles qui peuvent l’être. Savoir dire non quand ça n’est pas possible. Respecter vos heures de travail. En priorisant vos tâches et en refusant celles qui doivent l’être, vous éviterez les semaines à rallonge, vous éviterez du stress, vous éviterez d’être « sous l’eau ». Être slow au boulot, ça n’est pas rien faire, c’est faire mieux.

Côté perso : détectez ce qui vous prend du temps dans vos journées (courses, shopping, réseaux sociaux, jeux, transports,…). Concentrez-vous en premier lieu sur ce qui vous prend du temps et ce qui ne vous rend pas heureux. Voyez ensuite comment réduire ces « tâches » ou les supprimer quand elles ne vous paraissent pas / plus utiles. Vous pouvez aussi tenter de les rendre fructueuses (exemple : trajet en bus = écoute d’un podcast ou lecture).

Se libérer de temps passe aussi par faire une chose à la fois, et pas tout planifier. Il est important de s’autoriser à improviser.

Se déconnecter

C’est peut être le pas le plus important pour adopter la slow life ? Disons qu’il est très lié au point précédent et l’envie de « se libérer du temps ». Les Français dédient en moyenne 2h / jour à leur smartphone (d’après une étude d’App Annie), les jeunes eux y consacrent le double : près de 4 heures ! Imaginez le potentiel de ce temps passé connecté (souvent improductif et gâché, ne nous le cachons pas…).

Commencez à réduire votre temps d’utilisation du smartphone, de la tablette, de la console ou de la télé. Et remplacez le par une activité qui vous fait plaisir : de la musique, de la lecture, du dessin, de l’écriture, du jardinage… Il y a mille façons de nous épanouir plus que sur Facebook 😉

La déconnexion est un sujet qu’on a déjà abordé en se posant la question « sommes-nous devenus trop (dé)connectés ? ». N’hésite pas à faire un tour sur l’article !

Se reconnecter à la nature

Adopter la slow life c’est faire le choix de se reconnecter à la nature. Combien de temps passons nous dehors dans nos journées ? Combien de temps passons nous enfermés ? Il est important de s’accorder plus de temps dans la nature. Allez dehors, près de chez vous ! Une balade dans un parc ou en forêt, un tour de lac, une promenade à la plage, une rando en montagne… Profitons de ce que la nature nous offre. La slow life nous rapproche de la nature et nous aide à nous accorder plus de temps pour apprécier sa beauté et ses bienfaits.

Vivre le moment présent

Vivre le moment présent, à fond. Ne pas être ici et ailleurs en même temps. Ne pas s’inquiéter pour le futur, ni penser au passé. Pour cela, il faut développer sa gratitude, autrement dit : apprendre à aimer ce que la vie vous donne dans toute situation. Savoir apprécier et savourer l’instant. Eveiller ses sens permet également de vivre le moment présent (écouter le chant d’un oiseau, se concentrer sur une musique, sur une odeur, sur un paysage, sur une texture, sur une saveur…). Se focaliser sur les détails pour apprécier la valeur de l’instant et n’en perdre aucune miette.

Mieux consommer

Adopter la slow life c’est aussi refuser la consommation à outrance. Nous sommes chaque jour sollicités par des milliers de publicités, toutes avec le même objectif : nous faire acheter, même si nous n’en avons pas besoin.
Ralentir sa vie c’est aussi ralentir ses achats et sa consommation. C’est acheter moins mais mieux. C’est ne plus se laisser tenter par les opportunités d’achats infinis (les fameux « immanquables ») des sites de e-commerces ou de ventes privées. Ça marche aussi en magasins, notamment en grandes surfaces.

Tendre vers le minimalisme.

Moins consommer pour vivre plus lentement mais aussi pour vire mieux. On se rapproche là du minimalisme. Le minimalisme est un style de vie qui consiste à limiter ses possessions matérielles pour se concentrer sur l’essentiel : ses passions, ses expériences, sa famille, ses amis, les rencontres, le partage…  Mais le minimalisme ne se limite pas aux seules possessions matérielles. Le minimalisme est un véritable « mode de vie ». C’est se débarrasser de tout ce qui t’encombre au quotidien, à tous les niveaux : émotionnel, relationnel, spirituel… C’est aller à l’essentiel, viser la simplicité.

Le concept de slow life et de minimalisme peuvent par certains côté se rejoindre. Ils sont même complémentaires.

Appliquer la slow life dans d'autres domaines

Le concept slow life s’étend à bien des domaines !

  • la slow food : la slow food est l’opposition à l’invasion de la « malbouffe » et du fast food. C’est prendre le temps de mieux manger.
  • la slow fashion : La slow fashion est un concept opposé à la fast fashion. La slow fashion remet en question notre manière de consommer la mode au profit de vêtements de meilleure qualité et durables. Elle vise également une fabrication respectueuse de l’environnement, des animaux et des personnes qui travaillent sur la chaine de production.
  • le slow business : Le slow business a pour but d’améliorer la qualité de vie professionnelle. Il peut notamment se traduire par de la réduction du temps de travail ou par des nouvelles méthodes d’organisation et de management.
  • le slow travel : Le slow travel c’est voyager plus lentement. Prendre le temps d’apprécier un lieu et de le découvrir en profondeur et de rencontrer les locaux. Ce n’est pas courir après le nombre d’endroits à visiter. C’est voyager de manière moins rapide et moins consumériste. Faire du slow travel c’est aussi choisir des modes de transports plus lents et moins polluants (comme le vélo, la marche ou le train par exemple). Le slow travel peut aussi inclure l’idée de partir moins loin, de voyager près de chez soi et vivre une « micro aventure » !

Mais aussi : slow coffee, slow cosmétique, slow school, slow sexe, slow gardening….

Vous en savez désormais plus sur le slow lifestyle ou slow life. La volonté de ralentir pour vivre mieux. En espérant qu’au delà de la définition de slow life, cet article vous ait donné des pistes de réflexions et des réponses à la question « slow life comment faire » ?

Que vous inspire cette idée de ralentir ?
Êtes-vous prêts à passer à la slow life ? Peut être avez-vous déjà commencé ?

engageons-nous ensemble !

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